Samedi 19/12/2015 (article D'Alain Sabbatier du PITCHTIME à Dourdan)
YANN LEM est l'artiste qui donne tout ce qu'il a dans le ventre et le cœur, sa générosité et sa bonne humeur sont toujours au rendez-vous quand il est sur scène. Mais YANN, c'est aussi un homme à la sensibilité explosive, les décibels et les vibrations de sa voix en sont le reflet, ainsi que le martellement sur sa guitare, on a pu ressentir de la colère chez cet homme de bien. qui ne l'est pas en ce moment? Sa voix porte et chante le blues, les musiciens de son groupe l'accompagnent avec brio, ils suivent ses accentuations et ses interprétations comme un seul homme, le blues est son véhicule et le rock sa révolte. Après un répertoire entremélé de ses compositions, des reprises «blues-rock» américaines ou anglaises et pavé de reprise du grand Bill Deraim (par la hauteur mais aussi par le talent), nous avons finis ce concert au son du titre «un dernier blues avant de partir» avec en «guest» notre ami Alain Hiot à la guitare et au chant, d'habitude à l'appareil photo pour Blues Mag, Paris Move, ou ZICAZIC, ce qui a valu au final, une standing ovation et un tonnerre d'applaudissements pour l'ensemble de la soirée et aussi pour Alain H, coupable de deux titres de Bill Deraime très bien interprétés au chant et à la guitare avec Yann et son groupe. Merci et bravo aux musiciens, merci à Alain Hiot pour sa performance et sa gentillesse, big bravo et merci à l'unique YANN LEM.
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YANN LEM Hommage Auto produit **
Voici en attendant son septième album, quatre titres, de l'auteur compositeur d'origine bretonne, Yann Le Magorec, plus connu sous le nom de scène Yann Lem, qui rappelons le, a raflé le titre de meilleur album Blues en Français en 2010 avec Entres Blues et Granit son précédent tir .Voici aujourd'hui son Hommage à sa Bretagne et à Bill Deraime son idole. Ici, Yann nous propose quatre nouvelles compositions enregistrées live, lors d'un de ces concerts en novembre 2012. Dans le même moule que son album précédent : Un blues rock en français travesti de musique folklorique bretonne, avec deux titres très proches de Deraime. Un peu court pour juger, on attend la suite... JOEL BIZON
Ne renions pas les origines, le blues doit être chanté en anglais, dit-on... N'ouvrons aucun débat car la langue de Shakespeare aidant, nos frenchies n'ont pas à rougir devant les pointures étrangères et certains s'exportent désormais sur les scènes internationales. Succès largement mérité et nous ne pouvons que nous en réjouir.
Et le blues chanté en français dans tout cela? Nous en connaissons les précurseurs qui lui ont donné ses lettres de noblesse dans les années 70/80: Patrick Verbeke, Bill Deraime, Paul Personne, Benoit Blue Boy... Aujourd'hui la tâche semble plus ardue encore pour les artistes défendant cette discipline, par manque de médiatisation peut-être. Faut-il, et sans vouloir être vulgaire, avoir une sacrée paire de couilles pour oser chanter le blues dans la langue de Molière dans un monde anglophone?
Parmi d'autres, Yann Lem, notre Barde Breton du Blues, est une preuve que ce blues chanté en français mériterait bien un festival digne de ce nom.
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Le prochain opus de Yann est en préparation et sera enregistré en studio. Pour nous faire patienter, notre bluesman s'est entouré en novembre 2012 de ses musiciens, Patrick Balbin à la guitare, Cyrille Catois à la basse, Marc Deotto à la batterie et Moc'h Gwez à la bombarde pour l'enregistrement en public de 'Hommage', un CD-EP 4 titres sorti en mars dernier.
Premier titre, avec intro à la bombarde, 'Entre Armor & Argoat' est un premier hommage à cette 'bretonnitude attitude' qui coule au plus profond des veines de cet artiste aux couleurs de la lande et de la magie des légendes. Un blues lancinant, autobiographique, fort de sensibilité et avec cette pointe de nostalgie à en faire fondre plus d'un.
Deuxième titre, 'Merci M'sieur Bill', deuxième hommage à celui qui lui a montré la voie lorsqu'il n'était qu'un gamin en découvrant le vinyle d'un artiste légendaire qui lui a chanté le blues et présenté Géraldine. Titre dédié à son mentor, Monsieur Bill Deraime, gratifié de quelques poignants riffs de guitare.
Un troisième hommage est rendu à Glenmor, artiste incontournable et défenseur de l'identité bretonne, disparu en 1996, avec ce superbe titre engagé et toujours d'actualité, 'Les Nations'.
Avec un dernier blues festif, 'Pas de Peaux', et quelques vérités bien pensées, Yann nous invite dans sa demeure où peu importe la couleur de la peau. Allez, venez, on va boire, on va rire, on va chanter et on va danser!
Alors en attendant la sortie du nouvel album de notre Barde Breton du Blues, dégustez cette galette bénie des Korrigans avec par exemple un bon cidre bien frappé et découvrez ou retrouvez ce saltimbanque authentique et ses musiciens en concerts, vous ne serez pas déçus!
Alain Betton
Son dernier album en date, « Entre Blues et granit », lui avait permis de recevoir les prix du meilleur artiste de blues francophone et du meilleur album de blues en Français de l'année 2010 mais aussi d'assurer des premières parties prestigieuses pour Jo Cocker, Paul Personne et Les Wampas, c'est en persistant et en signant dans la même direction que Yann Lem, le Barde Breton du Blues, revient cette année avec non pas un seul hommage mais bel et bien avec quatre hommages en quatre titres, qui dit mieux ? Reparti de plus belle sur les routes de l'hexagone où il s'est fait remarquer lors du showcase français de l'European Blues Challenge à Toulouse en mars dernier et où on le croisera bientôt en ouverture de Manu Dibango, Melissa Laveaux ou Candye Kane, Yann Lem a mis sa guitare dans celle de son complice Patrick Balbin, a embarqué Cyrille Catois à la basse, Marc Deotto à la batterie et Moc'h Gwez à la bombarde pour finalement mettre en boite un EP de quelques titres live en novembre 2012. De la Bretagne à Glenmor en passant par Bill Deraime et par tous les peuples, le troubadour à la voix délicatement éraillée rend hommage à tout va mais sans jamais bâcler la chose et nous promène du même coup « Entre Armor & Argoat » pour envoyer en tout bien tout honneur quelques œillades amicales et respectueuses avec « Merci M'sieur Bill », « Les Nations » et « Pas de peaux ». La bombarde qui n'est pas à proprement parler un instrument blues dans l'âme trouve pour l'occasion une place non seulement intéressante mais qui plus est parfois prédominante sur un breizhou-blues pas toujours forcément très conventionnel mais incontestablement plein de chaleur, de saveur et d'originalité. Ceux qui apprécient l'audace et les expérimentations ne devraient pas y résister bien longtemps, quant aux autres, ceux pour qui les douze mesures dans la langue de Brassens sont quoi qu'il en soit une hérésie, ils sont déjà passés à autre chose, c'est certain ! Tant pis pour eux …
Yann Lem
Entre blues et granit
Genre musical: Beizh Blues
Compositions: 11 sur 13
Livret : Avec les textes des chansons
Label : ABSMUSIC
Distributeur : AMAZON
Ça part sur les chapeaux de roues avec un blues rock au tempo nerveux. Suit un morceau au swing jazzy embellit de jolies phrases d'harmonica. Yann Lem joue le blues dans tous les registres. Hargneux, enjoué, mélancolique, il nous entraîne dans des univers réels ou rêvés, avec des textes bien écrits et chantés d'une voix claire et puissante. Alliage de blues et de chanson française, le résultat est très convaincant. Entouré d'une belle brochette de zicos, Lem mène la danse, soutenu par de puissants riffs de guitares, lourds ou aériens selon les moments, des envolées d'orgue ou de brillants traits d'harmo, quand ce n'est pas par un biniou ou une bombarde, Bretagne oblige. Yann Lem se montre particulièrement excellent dans le registre intimiste et tient un hit avec ‘Pas Encore Mort'. Il signe tous les titres, seul ou en duo avec Patrick Balbin (lead guitar du band), à l'exception de deux reprises ‘Hey Joe' (version acoustique) de William Moses Roberts Jr. et ‘Baba Boogie' de Bill Deraime. Deux titres sont doublés, en version raccourcie pour ne pas effrayer les programmateurs de radio, ce qui porte la set list à 15 titres et prolonge un peu l'écoute du CD.
Gilles Blampain
Breton d'origine, Yann Lem a longtemps vécu en région parisienne et a commencé à gratter ses premières guitares à l'adolescence, usant simultanément ses cordes vocales dans les bals populaires tout en gardant sous le coude ses propres morceaux qu'il commencera à interpréter avec son groupe dans les eighties. Délaissant les adeptes de la danse quelques années plus tard, l'artiste s'offrira un premier 45 Tours plutôt folk en 1989 et se laissera séduire par les sirènes d'une maison d'édition peu scrupuleuse pour mieux rebondir en 1993 lors de sa rencontre avec Patrick Balbin avec qui il fondera un duo pour aller se produire dans les pianos-bars. Encore quelques déboires mais aussi deux albums enregistrés et un « Tribute To Bill Deraime » et c'est en retournant vers la Bretagne que Yann retrouvera ses racines, bouclant début 2010 son troisième album enregistré avec son fidèle complice mais aussi avec quelques amis et invités de passage … « Entre blues et granit », c'est un peu le résumé de l'histoire de Yann Lem !
...............et nous voilà au bout d'un album inscrit, comme son nom l'indique si bien, « Entre blues et granit ». Bien vu !
Fred Delforge
Cheveux collés, les yeux brûlés', ca démarre d'un coup et d'un seul, après un bon coup de kick. Dès le premier titre, ‘Dobro Blues', on se prend en pleine poire la pêche de ce Yann Le Magorec aka Yann Lem qui n'y va pas par quatre chemins pour chanter le Blues.
Ici, ce n'est d'ailleurs pas sur un chemin que le bluesman breton vous entraîne, mais sur la nationale 12, avec ‘Un Blues sur la 12' dans lequel vous croiserez cette femme sexy aux longs cheveux qui parcourt la vie et la nationale 12 sur sa vieille Harley. Avec elle vous ferez l'amour sur le bord de la nationale 12 avant d'aller écouter ce ‘Conseil d'ivrogne', un blues bien frappé dans lequel ‘mes yeux jouaient du bongo'.
Rien à dire, le Yann vous propose là un excellent album qui va dégager le bouchon de cire qui vous obstrue les oreilles. Le genre de truc qui vous fait valser les enceintes avant que le loustic ne leur assène avec ‘Pas encore mort' un somptueux blues lent à leur faire couler des larmes de bonheur et de tristesse à la fois.
L'harmonica de Michel Herblin est léger comme une brise marine tandis qu'au loin on sent monter la houle. Non, le mec n'est pas mort, ou du moins pas encore, et chacune de ses paroles vous touche là où la Bretagne est la plus sereine, au cœur, avant que la guitare de ce Yann-là ne vienne strier le ciel sur le ‘Vagabond en sursis'. Une putain de gratte qui ferait rougir les plus féroces des hard rockeurs et qui martèle le destin de ce vagabond dont le blues rythme la vie.
Après un ‘Baba Boogie' qui en laissera baba sur le bord du chemin ou de la nationale 12, Yann Lem vous offre une sublime version de ‘Hey Joe' que lance une intro façon ‘AR Korriganed Blues'. Sublime, car la voix est aussi porteuse que la guitare acoustique et l'harmonica, sublime parce que vous avez là l'une des plus belles versions purement acoustique de ce titre mythique, sublime parce que la chanson sonne comme si elle avait été écrite et composée par Yann Lem lui-même. Sublime, parce que parfois les mots sont de trop et que la chanson se suffit à elle-même.
Vous dire ensuite que ‘Totale Pollution' est un blues-cri du cœur qui vaut autant que des reportages télé, que ‘Blues déprime' vous filera un sacré coup d'blues et que tout l'album est du même calibre, est-ce encore nécessaire, si ce n'est dire enfin que ce Yann Lem là vous file avec cet opus quelques ‘Dernières notes de magie'. De vraies notes de magie, de magie blues.
Frankie Bluesy Pfeiffer
Paris-Move & Blues Magazine
http://www.myspace.com/frankiebluesy
Avec ce troisième album, Yann Lem, notre barde breton du blues nous offre un pur joyau taillé dans le rock et ciselé dans le blues.
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«Cet instant de rêve, je l'ai partagé avec mes amis musiciens. A la batterie, Eric Capitaine; aux basses, Cyrille Catois et Nicolas Pfliger; aux claviers, Yann le Corron et Jean Paul Marais; à l'harmonica, Michel Herblin; aux bignou et bombarde, Moc'h Gwez; aux guitares, aux arrangements et à la réalisation, mon vieux complice de toujours, Monsieur Patrick Balbin.»
Alain Betton
Changeons de latitude et d'univers, avec ce CD d'un musicien de Dreux, de cœur et d'origine Bretonne. Cet auteur compositeur, de surcroît multi instrumentiste, démarra sa carrière musicale en faisant du bal et du Fest Noz dés l'âge de 15 ans. Un premier disque en 1989, suivit d'une carrière dans le folk song, le rock et la musique celtique. Ce troubadour qui a déjà plusieurs titres récompensés à son actif, n'a rien d'un débutant. Aujourd'hui, il décide de sortir de sa foret de Brocéliande pour rejoindre le crossroad. Cette union presque contre nature, nous gratifie : d' Entre Blues Et Granit un sympathique fromage de quinze titres. Treize compositions. Associé a deux reprises : « Baba Boogie» de Bill Deraine et « Hey Joe » d' Hendrix. Cette improbable alchimie est un véritable régal. Un blues rock électrique, foudroyant par endroit ! Et croyez moi, la baguette de Merlin, n'y est pour rien. ! La magie, c'est guitare de Yann Lem et aussi son talent, sa fougue, servant ici de potion magique à une écriture tant engagée qu'intelligente. L'énergique Blues rock du fringant Breton se taille la part du lion sur : « Dobro Blues », « Conseil d'Ivrognes » ou encore « Vagabond en Sursis » et on ne crachera pas dessus, tellement c'est bien, envoyé ! Mais notre barde sait se faire douceur sur de sublimes ballades telles : « Blues Sur La 12 », ou carrément sur « Ar Korriganed Blues» qui vaut son pesant de crustacés. Sur chaque titre, Yann nous promène sur la Lande et nous enrobe de son brouillard bluesique d'excellente facture. Immisçant des instruments folkloriques sur une rythmique appuyée et très blues. Sans jamais se vautrer dans la World Musique, le breton réussit sa performance, voilà en quoi cette galette bretonne est remarquable. Yann a aussi le cœur écologique en témoigne son « Totale Pollution» un morceau écrit au profit des oiseaux mazoutés par le naufrage de l'Erika. Mais n'oublions pas aussi les succulentes pièces lentes introduites par la guitare étincelante du bonhomme au banana rouge : « Pas Encore Mort », « Comptoir Blues » rehaussées par de superbes ligne de piano signées Yann Le Corronc. Mélangeant Biniou, Bombarde, l'harmonica de Michel Herblin à des savantes guitares (Yann et Patrick Balbin) ce musicien avisé nous prouve qu'il est autant à l'aise avec le Blues qu'avec le Rock. Ecoutez l'instrumental « Riopelle Blues »pour vous en convaincre. Vraiment avec juste ce qu'il faut d'émotion, de phrasés de guitare assassines, et une voix d'outre tombe, Yann mélange des rythmes opposés qui en deviennent complices, et avec tact et une pointe d'humour, réussit sa première incursion dans le Blues. A notez une manière très originale de remercier ses musiciens en plage quinze. Personnel, orignal revendicateur et salé comme le bon beurre breton. On espère que d'autres suivront.
JOEL BIZON (sortie le 20 juin 2010)